Nouvel album - The Killers, toujours efficace et intimiste
Comment parvenir à se renouveler lorsque l’on a écoulé son premier album, «Hot Fuss», à plus de sept millions d’exemplaires, que l’on est considéré comme l’un des plus gros groupes de rock, et qu’il faut gérer les ego et aspirations des différents membres du groupe? Ce sont ce genre de questions qu’ont dû se poser ces dernières années Brandon Flowers et sa bande. Après l’échec relatif de «Battle Born» en 2012, un million d’albums vendus tout de même, l’heure était venue pour Brandon Flowers, Mark Stoermer et Robin Vannucci de se consacrer à leurs différents projets en solo.
Malgré les tensions internes, les musiciens de Las Vegas se retrouvent ici avec un cinquième album, coproduit notamment par Erol Alkan, Jacknife Lee ou Stuart Price, le trio Flowers/Stoermer/Vannucci étant toujours impliqué dans le processus de production. Le succès des Killers s’est forgé sur un rock grandiloquent et grand format, traversé de sonorités synthétiques et porté par la voix de Brendan Flowers. Les Américains n’ont pas bouleversé la formule, à l’image de «The Man», premier extrait, de «Run For Cover», second single et charge anti-Trump, ou encore de «Life to Come».
Mais la formation du Nevada dévoile également ici une facette plus intimiste, sur la ballade aérienne «Have All the Songs Been Written?» et surtout sur l’atmosphérique «Some Kind of Love», coproduit par Brian Eno, et sur lequel la voix de Brandon Flowers se fait plus fragile.
- The Killers. «Wonderful Wonderful», disponible (Universal).
(Cédric Botzung/L'essentiel)</a>
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