Concert au Luxembourg - La pop sombre de Banks a fait vibrer la Rockhal
«Her name is Banks» (Son nom est Banks) disent les réseaux sociaux de la chanteuse américaine. Un nom pour plusieurs facettes que les 300 spectateurs de la Rockhal ont pu entrevoir le temps d'une soirée presque intimiste, vendredi.
Timide, presque gênée dans ses échanges avec le public, la Californienne se transforme micro en main. Dr. Jekyll laisse alors place à Mrs. Hyde, voilée et sensuelle à souhait pour une entrée sur scène aussi remarquée que remarquable sur «Poltergeist». Les basse sont lourdes sur «Fuck With Myself», titre sur lequel l'interprète de 29 ans joue la carte de la désinvolture typique de ses inspirations hip-hop.
Une vraie richesse musicale
Une influence parmi tant d'autres. De Tracy Chapman qu'elle reprend volontiers sur «Fast Car» à Lauryn Hill, Banks mélange l'énergie du rock aux ballades mélancoliques du Rn'B, le vocoder du rap aux rythmes de l'électro. La mixture est savoureuse mais systématiquement accompagnée d'une touche de noirceur. Des textes dark mais aussi une capacité à monter dans les aigus dans de discrètes envolées lyriques.
Une vraie richesse musicale pour un spectacle plus démonstratif qu'interactif entre lumières tamisées et chorégraphies orchestrées. Sa pop furieuse prend alors des aires de mélodrame sans jamais plomber l'ambiance.
Surtout, l'artiste ne cherche pas vraiment à s'émanciper de cette identité sombre. Pas question pour elle de se travestir malgré une popularité légèrement retombée depuis son premier album «Goddess», paru il y a trois ans. Son nom c'est Banks, alors pourquoi devenir quelqu'un d'autre?
(Thomas Holzer/L'essentiel)</a>
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