Concert au Luxembourg - Sur scène, Soprano brasse «toutes les générations»
«L’essentiel»: Comment se passe la tournée des Zénith?
Soprano (rappeur): C’est un truc de malade! Nous sommes sur un nuage. Chaque date est différente et toutes les générations font la fête. Et on fait tout pour éviter la routine.
Le concert au stade Vélodrome a dû être spécial…
C’était grandiose, un rêve de gosse. Il y avait une telle émotion. Mais c’est passé trop vite. En sortant de scène, Alonzo m’a dit que nous n’étions pas conscients de ce que nous avions fait. C’est vraiment ça.
Vous avez sorti votre cinquième album il y a un an. Que signifiait alors pour vous cet «Everest»?
Un nouveau défi. Lorsque j’ai commencé à écrire les morceaux, on parlait déjà du Vélodrome. Il fallait que le nom de l’album colle aux ambitions affichées. Le message est simple: essayer de réaliser ses rêves, d’atteindre ses objectifs.
À chaque album, vous vous hissez au sommet. Comment gérez-vous ce succès?
Je reste concentré sur la musique, pas sur les chiffres. Je travaille beaucoup en amont, j’ai déjà le concept et le nom du prochain disque. J’ai besoin de prendre du recul pour créer un nouveau show. Et j’ai aussi conscience que beaucoup d’artistes de ma génération ne sont plus là.
Sur le single «Le diable ne s’habille plus en Prada», vous dressez un tableau sombre de l’époque. Avez-vous l’impression que l’on vive des temps plus difficiles?
Je me suis inspiré d’un morceau de Jacques Brel, «Le diable (ça va)» sur ce titre. Oui, j’ai l’impression que c’est pire qu’avant. Il y a moins d’espoir et plus de violence. Ce qui se passe avec Internet est assez dingue. Je participe d’ailleurs actuellement à une sensibilisation au sujet du harcèlement.
Sur ce disque, il y a autant de chansons sérieuses que dansantes. Recherchez-vous cet équilibre?
Oui, c’est très important pour moi. Le disque doit avoir plusieurs facettes, plusieurs couleurs, comme une journée où l’on passe du rire aux larmes.
La dimension festive du rap reste importante pour vous?
Bien sûr. Quand j’ai commencé, on faisait surtout ça pour s’amuser. On écoutait Snoop Dogg et consorts. Et en général, j’aime toujours faire la fête avec mes amis.
«Everest» contient aussi un morceau dédié à votre public, de plus en plus nombreux…
Le fait que les gens comprennent ma démarche, c’est ce qui me touche le plus. Il y a une évolution, je ne pouvais pas continuer à rapper comme si j’avais 22 ans.
(Propos recueillis par Cédric Botzung/L'essentiel)</a>
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