Concert - Indochine, un succès «unique, irrationnel»

Quatre nouvelles dates de concert

La deuxième partie du "13 Tour", qui débutera en novembre prochain, est complète. Indochine a annoncé quatre nouvelles dates : le 4 novembre au Palais 12 de Bruxelles, le 23 novembre au Zénith de Nantes, le 11 décembre au Zénith d'Auvergne, et le 14 novembre AccorHotels Arena de Paris. La vente débutera le 13 juin.

Cela fait 20 ans que « oLi » (Olivier Gérard, guitariste, né à Nancy, NDLR) insiste pour y jouer (rires)! On disait depuis longtemps que cela serait bien de sortir des arènes couvertes et de jouer en plein air. Cela sera un concert qui ouvre la période estivale avec d'autres titres, une nouvelle intro.. Cela va être festif.

Après 3 mois de tournée, le bilan affiche plus de 600 000 spectateurs... Après 37 ans, vous êtes toujours surpris d'un tel engouement ?

C'est une surprise qui n'en finit pas... C'est assez unique, irrationnel. On était surpris, quand on a annoncé la tournée, les places se vendaient avant même la sortie de l'album... Mais mieux vaut être surpris que blasés !

Comment expliquez-vous cette longévité ?

C'est miraculeux car le groupe qui est en place est là depuis 15 ans, sauf Ludwig (Dahlberg, bassiste, NDLR) arrivé il y a deux ans. C'est un phénomène émotionnel, mais la passion est toujours aussi forte. C'est difficile à expliquer et on ne voudrait pas l'expliquer. Apparemment, la musique plaît, les paroles plaisent, les fans ne l'expliquent pas non plus. Il y a aussi beaucoup de travail, beaucoup d'exigences.

Est-ce que le fait que cela plaise autant sans que vous ne vous l'expliquiez vous incite à prendre des risques pour la suite, à évoluer sans craindre grand chose, ou au contraire à continuer dans la même voie puisque cela fonctionne ainsi ?

On prend des risques. Le fait déjà d'appeler l'album « 13 », c'est un risque incroyable de l'appeler comme ça . Après, il y aura toujours des gens qui diront qu'on prend aucun risque que c'est toujours la même musique... c'est comme ça, ils aiment ou ils aiment pas...

On va prendre un risque, oui, par exemple dans deux ans, on jouera l'intégralité de nos albums sur scène. C'est 155 morceaux sur 3 concerts par soir, ça ne sera jamais fait. On est passé du Stade de France à une tournées clubs en Europe où on a joué devant 400 personnes à Oslo... je ne sais pas si c'est un risque mais on n'essaie pas de rester dans notre zone de confort, loin de là. Cette tournée, on était loin d'être dans notre zone de confort, c'était la tournée la plus dure à organiser pour nous.

Est ce que cela reste difficile de faire de la musique en français, de l'exporter ?

De l'exporter, oui, mais ça c'est uniquement un problème économique. Tant que « Monsieur Sony Monde » ne dira pas « ce groupe est ma priorité », cela ne marchera jamais. C'est une réalité économique, le rock anglo saxon ou la musique anglo saxonne, c'est 99% du marché donc cela ne les intéresse pas d'avoir un groupe français qui exporte. On a réussi contre toute attente à marcher dans des pays complètement différents, comme en Scandinavie où cela a été énorme et en Amérique Latine. On n'a pas été aidés du tout par l'industrie musicale on l'a fait tout seuls. Des gens qui aimaient le groupe et qui étaient en vacances l'ont aussi exporté. Aujourd'hui, tout change, des groupes français cartonnent comme Christine and the Queens ou Daft Punk mais c'est un autre discours, ce n'est pas la France qui est représentée, c'est leur musique et ils sont arrivés dans la sorte de globalisation de la musique en général. Nous c'est différent, effectivement on chante en français, ça ferme pas mal de portes, mais on s'en fout un peu au final.

Y aura-t-il un album live de « 13 » ?

Ce n'est pas sûr. On y songe mais c'est pas évident. Le spectacle est plus compliqué à filmer. Celui de Bercy le 16 novembre devrait être diffusé sur une chaîne de télé, c'est en pourparlers.

( Recueuilli par Mathieu Vacon)</a>

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