Concert à la Rockhal - Garbage, l'énergie au service de la nostalgie
«Merci à vous tous, fidèles fans, la tournée européenne s'achève et c'est fabuleux de vous voir vingt ans après la sortie de "Version 2.0"», lançait Shirley Manson, après s'être inquiétée d'un problème dans la foule. Son intervention avait brisé la glace. Car la chanteuse écossaise, cheveux rouges-oranges au vent, fine bande de maquillage rouge autour des yeux, n'a rien perdu de son charisme. Et lorsqu'elle assénait avec autorité ses «I Don't Need You Anymore» sur «Deadwood», difficile de ne pas le prendre pour soi.
Véritable machine de studio, fondée par trois producteurs, Garbage est rapidement devenu une référence sur scène, le trio de l'ombre se mettant au service de l'Écossaise en live. Sur «Version 2.0», paru en 1998, l'énergie rock se mariait aux programmations électroniques, une des marques de fabrique du groupe américano-écossais, à l'image de «Temptation Waits» qui ouvrait leur deuxième album.
Celui-ci était largement à l'honneur, avec évidemment les différents singles le composant, comme l'enjoué «Special», l'explosif «I Think I'm Paranoid» ou encore «Push It». Mais également à travers le percutant «Wicked Ways», revisité et greffé aux notes du «Personal Jesus» de Depeche Mode, ou encore du fracassant «Hammering in My Head», sous parrainage indus. Clairement, le public de la Rockhal était composé de fans de la première heure, samedi. Moins en vue ces dernières années, Garbage a marqué les années 90, et c'est bien cette période que Shirley Manson et les siens étaient venus célébrer avec leur public.
(Cédric Botzung/L'essentiel)</a>
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