Musique - Les fans de Johnny se sont rués sur son album

Des milliers de fans de Johnny vont se ruer vendredi chez les disquaires pour se procurer l'album posthume de leur idole, «Mon pays c'est l'amour», le disque le plus attendu de l'année à la mise en place hors norme de 800 000 disques. Les fans les plus fidèles du «taulier» ont retenu la nuit pour acquérir son dernier opus: dès 0h01 vendredi, ils étaient environ 200 pour se procurer le précieux sésame, pour certains en plusieurs exemplaires et dans les trois éditions disponibles (CD simple, CD collector à tirage limité avec livret, et vinyle) dans la Fnac des Champs-Élysées à Paris, spécialement ouverte pour l'occasion.

Une poignée de fans avait commencé à faire la queue le long de barrières installées sur le trottoir aux alentours de 21h30. À minuit passé une minute, le service d'ordre de la Fnac a laissé vingt premiers clients entrer dans le magasin. Toutes les dix minutes, c'était au tour de 30 personnes supplémentaires d'être «libérées».

Pour certains d'entre eux, en larmes, le moment était d'autant plus fort que la dernière fois où ils avaient eu rendez-vous avec Johnny c'était le 9 décembre 2017, jour où lui fut rendu un vibrant hommage populaire, des Champs jusqu'à l'église de la Madeleine, par des centaines de milliers d'admirateurs.

«J'aimais Johnny. Par respect je voulais être là. J'étais sur les Champs en décembre, c'était important de revenir là. À l'époque j'avais passé la nuit dehors devant La Madeleine. C'est la première fois ma vie que je faisais ça», a témoigné Edith, 50 ans.

Pour le disque le plus attendu de l'année - où se côtoient le rock, le blues et le rockabilly dans des morceaux que le chanteur voulait taillés pour les stades - d'autres points de vente ont également procédé à une nocturne dans le reste de la France. Parmi eux, un centre Leclerc à Olivet près d'Orléans ou encore un Cultura à Claye-Souilly (Seine-et-Marne) où des animations avaient débuté à 22h avec bikers et tour de chant d'un sosie du rocker.

«Dernier cadeau»

D'autres enseignes qui habituellement ne vendent pas de produits culturels, comme Simply Market ou Atac, proposeront vendredi matin cet album dont la commercialisation a été rendue incertaine pendant deux mois par une action en justice des aînés Laura Smet et David Hallyday qui réclamaient un droit de regard - finalement refusé par le tribunal de grande instance de Nanterre.

Comme tous les fans, Frédéric Haenel, 38 ans, conducteur d'engins de travaux à Erstein (Bas-Rhin), qui possède un véritable musée de la star chez lui, attendait avec impatience de découvrir l'album, précommandé sur Internet et qui devra lui être livré dans sa boîte aux lettres ce vendredi matin.

«Si mon patron me le permet, j'irai à l'ouverture des magasins en chercher un deuxième avant d'aller au travail pour l'avoir aussi dans ma voiture. Pour nous c'est une manière de prendre conscience qu'il n'est plus parmi nous. C'est le dernier cadeau à ses fans», confiait-il.

Un enjeu colossal

Avant même sa vente officielle, «Mon pays c'est l'amour» était certain d'être «disque de platine, rien qu'avec les préventes», avait annoncé lundi Thierry Chassagne, patron de la maison de disques Warner Musique France. Une certification qui correspond à 100 000 exemplaires.

Preuve de l'enjeu colossal autour de l'album, Laeticia Hallyday, si discrète depuis qu'elle est engagée dans une bataille judiciaire autour du testament américain de Johnny qui déshérite à son profit Laura Smet et David Hallyday, assurera elle-même la promotion au journal télévisé de 20h sur TF1.

Et elle n'a pas attendu pour envoyer un premier message en forme de dédicace amoureuse à l'endroit de Johnny sur ses comptes Instagram et Twitter: «À toi, À nos amours, À tes amours, À la fureur de vivre, À la liberté de penser, À ta musique, Je t'aime pour toujours».

(L'essentiel/afp)</a>

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