Les Gordon - «Durant mes live, le public ne s'endort vraiment pas»
Le Breton Marc Mifune, alias Les Gordon, n’est pas un nouveau venu sur le circuit. L’ex-étudiant des Beaux-Arts et du Conservatoire de musique a publié bon nombre d’EP et a donné kyrielle de live depuis 2013. Il a pourtant fallu attendre juin de cette année pour qu’il sorte un album.
«L’essentiel»: Vous en avez mis du temps pour sortir votre premier opus, «La»!
Les Gordon: C’est vrai. On a voulu bien le travailler avec mon label, Sony. C’est ma première pierre dans le monde de la musique, je voulais que ce soit un objet dont je sois fier.
Et c’est le cas?
Oui, j’en suis super content. Pour moi, c’était important de sortir un vrai disque sur lequel je peux raconter une histoire, faire plonger les gens dans mon univers, bien plus qu’avec un EP de quelques titres seulement.
Votre univers est souvent comparé à ceux de Fakear ou de Petit Biscuit.
C’est plutôt flatteur. Sur l’album, on remarque que je suis plutôt ouvert d’esprit et que je n’hésite pas à prendre des chemins de traverse, comme avec «Point of You», morceau tendance trap qui a été réalisé avec le rappeur Shang-High aux États-Unis ou avec «These Dreams», assez pop, sur lequel donne de la voix Lenparrot, chanteur et ami qui habite tout comme moi à Nantes.
Dans l’ensemble, votre musique est assez douce. En live, est-ce que ce n’est pas un peu soporifique?
Bien au contraire. Durant mon live, le public ne s’endort vraiment pas. Il n’en a pas le temps. Je jongle entre mes pads, ma guitare et mon synthé. Cette présence sur scène donne beaucoup de vie à mon set. Mon ingé son est là aussi pour gérer les différentes sources et apporter une bonne dose d’énergie.
Savoir jouer d’instruments, c’est un avantage dans la musique électronique?
C’est évidemment un plus. Connaître les accords, la musicalité et les harmonies, c’est tellement important pour pouvoir emporter les gens, véhiculer une émotion avec ta musique.
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