Sortie musicale - «La mort de Nipsey? Je ne l'accepte pas»

Cinq ans après le classique «My Crazy Life», œuvre essentielle du rap West Coast, YG devait marquer l'histoire du rap angelino avec une première programmation au festival Coachella, longtemps frileux à la réputation sulfureuse des «gangsta rappers». «Nous sommes chez nous, nous sommes censés être ici», scandait le rappeur de 29 ans, originaire de Compton.

Mais ce qui devait être une célébration s'est vite transformée en spectacle empreint de mélancolie. La mort de Nipsey Hussle, le 31 mars dernier, a bouleversé l'industrie musicale, touché LA en plein cœur et profondément impacté les plans artistiques de YG.

Trop secoué pour sortir son album surprise, le 12 avril, le Californien a finalement dévoilé «4 Real 4 Real», ce vendredi. Sans grande surprise sur le contenu, ce nouveau disque constitue une nouvelle immersion au sein des banlieues sud de Los Angeles. La traditionnelle rhétorique des gangs, leur code de l'honneur, la lourdeur des basses, YG maîtrise tout cela à merveille.

L'ensemble a bien entendu été retravaillé pour y inclure des éléments d'hommage à Nipsey Hussle comme le morceau «My Last Words», en toute fin d'album. Comment aurait-il pu en être autrement?

Rares sont les journées sans que YG ne partage un souvenir de son amitié avec le défunt rappeur sur les réseaux sociaux. Une amitié sincère entre un «Blood» et un «Crip», symbole d'une réconciliation possible dans une ville marquée par la guerre des gangs.

Les deux artistes ont régulièrement collaboré et provoqué un sacré buzz avec le morceau «Fuck Donald Trump», issu de l'album «Still Brazy». Un slogan coup de poing pour un tournage de clip particulièrement mouvementé.

«Les hélicoptères sont arrivés sur nous, la police est arrivée sur nous. On a foutu en l'air la ville, et les services secrets s'en sont mêlés», raconte-t-il au Los Angeles Times.

«Comment Dieu peut prendre la vie de quelqu'un comme ça?»

Au fil des années précédentes, les deux rappeurs se sont imposés comme des fer de lance de la nouvelle école «West Coast».

Une responsabilisé que YG assumera désormais seul. «La mort de Nipsey? Je ne l’accepte pas. Comment Dieu peut-il prendre la vie de quelqu'un comme ça? Mais au final, il aurait voulu que je poursuive la course. Le marathon continue».

(Thomas Holzer/L'essentiel)

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