Concert au Luxembourg - Rammstein a enflammé la plaine de Roeser
Après que les rayons du soleil ont réussi à percer les immenses structures métalliques, une épaisse fumée noire envahissait la plaine de Roeser. Une gigantesque usine steam-punk surplombée d'une tour verticale sur laquelle était hissé un drapeau à l'effigie du groupe entourait la scène où prenaient place les membres de Rammstein.
Le batteur ouvrait le bal, suivi par les guitaristes, le bassiste masqué, le chanteur Till Lindemann et le claviériste en combinaison dorée. Ce dernier s'installait sur son tapis de marche sur les rythmes martiaux de «Links 2-3-4». Les premières flammes étaient envoyées sur «Zeig Dich», les premières grosses explosions retentissaient sur «Sensucht», et le public partait en transe sur «Mein Herz Brennt».
Le grand frisson
Le dernier album, le premier en dix ans, était à l'honneur avec «Deutschland», introduit par un remix techno, ou «Radio». Grandiose, le show s'embrasait quand le maître artificier Lindemann dégainait le canon lance-flammes sur «Mein Teil». Les torrents de riffs de «Du Hast» faisaient trembler le sol, et des flammes immenses réchauffaient la nuit sur «Sonne» et «Rammstein», en rappel.
Rammstein adore cultiver l'ambiguïté et flirter avec une imagerie évoquant de sombres heures, mais les Berlinois le font au service d'un show unique. Et avec eux, malgré les flammes brûlantes et l'odeur de souffre, c'est le grand frisson.
(Cédric Botzung/L'essentiel)
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