Interview de Ghost - Ghost, en perpétuelle quête de renouvellement

Tobias Forge est le leader du groupe suédois de heavy metal Ghost, véritable sensation qui, depuis 2010, tranche dans le milieu avec son concept hors du commun. Sur scène, les membres du groupe présentent la particularité de porter des masques et entretiennent un certain mystère qui ne cesse d'évoluer au fil du temps. À chaque nouvel album, leur apparence et l'identité du leader change. Pour leur premier album «Opus Eponymus», c'est un pape de l'horreur, Papa Emeritus, qui donnait la mesure, avant de laisser place à Papa Emeritus II, puis Papa Emeritus III. Sur le dernier album «Prequelle», c'est Cardinal Copia qui mène la barque.

Les membres du groupe ont longtemps gardé leur anonymat derrière ce mélange de hard rock. Aujourd'hui, son leader, Tobias Forge, ne rechigne plus à se montrer en public. Lui qui n'hésite pas à endosser le rôle de pape ou de cardinal est non seulement la tête créative du groupe, mais il écrit également tous les morceaux. Et ce, avec un certain brio qui a valu au groupe, en 2016, un Grammy Award dans la catégorie «Best Metal Performance» pour leur titre «Cirice». L'essentiel a eu l'occasion de rencontrer le leader de Ghost pour parler du groupe, de l'industrie de la musique et du Luxembourg.

L'essentiel: Salut Tobias, à quoi doivent s'attendre les fans du Luxembourg ce mardi, au concert de Ghost?

Tobias Forge: C'est de loin le concert le plus élaboré qu'on ait joué jusqu'à présent. C'est une production de A à Z, avec un véritable décor scénique... nous avons tout pensé. Il s'agit d'une grosse production, très différente de ce que le public a pu voir à nos concerts jusqu'à présent.

Ce n'est pas votre premier concert au Luxembourg. Vous avez déjà joué ici à plusieurs reprises. Quel souvenir en gardes-tu?

J'ai de bons souvenirs du Luxembourg. Mais jusqu'à présent, je n'étais qu'une seule fois à Luxembourg-Ville dont j'ai visité les fortifications et où j'ai mangé un morceau. Évidemment, nous sommes passés plusieurs fois à la Rockhal d'Esch, mais cela n'a pas grand chose à voir avec la capitale.

L'été dernier, vous avez fait une tournée des stades avec Metallica. Comment cela s'est-il passé pour vous?

Quand Metallica te demande de les accompagner, ça ne se refuse pas. Ces mecs sont mes héros, mes idoles et sont, entre-temps devenus mes amis. C'était sympa et cela nous a donné l'occasion de jouer devant un public d'1,5 million de spectateurs. Ce genre de tournée n'a pas pour vocation de satisfaire tes fans, mais d'en gagner de nouveaux. C'est un peu comme une bande-annonce du groupe, dans laquelle on donne un aperçu de ce que l'on fait, avant de livrer la version intégrale à ceux qui viennent nous voir en concert.

Est-il plus difficile aujourd'hui, en tant que groupe, de s'imposer dans l'industrie de la musique?

Je pense que c'est toujours possible. Il faut faire beaucoup de concerts, de tournées et de sacrifices. Mais les gens ont toujours de l'intérêt pour ce qui est novateur, peut-être même plus que par le passé. Je crois que les musiciens ont un bel avenir, même si cela nécessite peut-être un peu plus de travail qu'il y a 30 ans. Il faut du temps pour y arriver. Mais c'est justement ce qui est supercool dans le rock. Le temps ne joue pas contre toi. Plus tu prends de l'âge, plus tu deviens légendaire et plus tu as de chance de te produire dans des grandes salles et, pourquoi pas un jour, dans des stades.

Peux-tu imaginer un jour remplir des stades avec Ghost?

Pour le moment, jouer dans des stades n'est pas ma priorité. Mais si on continue de faire du bon boulot et d'évoluer, j'espère qu'on sera, un jour, suffisamment pertinents, intéressants et, pourquoi pas, célèbres pour que les gens aient envie de venir nous voir dans un stade. Ce serait génial. Mais... une chose après l'autre.

(Propos recueillis par Dustin Mertes/L'essentiel)

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